Une victoire de plus pour Lula, et un revers de médaille pour Bolsonaro. La Cour suprême conforte ainsi sa décision prise le 15 avril, également en séance plénière, confirmant l'annulation des condamnations de l'ex-président de gauche (2003-2010), le rendant éligible pour la présidentielle de 2022.
Bien que le débat ait tourné autour de questions techniques et non de la partialité de Sergio Moro, cette décision renforce encore le discours de l'ancien président de gauche (2003-2010). Lula se dit victime d'un complot visant à l'écarter de la course électorale de 2018 dont il faisait figure de favori. Une élection finalement remportée par le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro.
4 - É uma vitória do Direito sobre o arbítrio. É o restabelecimento do devido processo legal e da credibilidade do Judiciário no Brasil.
— Lula (@LulaOficial) April 22, 2021
La décision de la plus haute juridiction du Brésil est aussi une défaite cuisante pour «Lavage express», plus grande enquête anticorruption de l'Histoire du pays, dont le juge Moro était la figure de proue. Son impartialité avait été mise en doute quand il avait accepté fin 2018 de devenir le ministre de la Justice de Jair Bolsonaro. Il avait démissionné avec fracas il y a un an, dénonçant des ingérences du président.
L'enquête «Lavage express» avait ensuite été encore discréditée par la révélation d'échanges de messages par le site The Intercept Brasil, montrant une collusion entre les procureurs et le juge Moro.
Le principal fait d'arme de ce magistrat avait été la condamnation de Lula en première instance en juillet 2017. L'ex-président était accusé d'avoir reçu un triplex en bord de mer en l'échange de faveurs dans l'attribution de marchés publics.
Après avoir été condamné en appel, Lula avait purgé 18 mois de réclusion d'avril 2018 à novembre 2019, avant d'être libéré sur une autre décision de la Cour suprême. (ga/afp)