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Une première journée prometteuse pour le sommet pour le climat de Biden

Biden, chef d'orchestre de la lutte contre le réchauffement climatique

epa09152949 U.S. President Joe Biden is seen on the screen as European Council President Charles Michel attends a virtual U.S. global climate summit, in Brussels, Belgium, 22 April 2021. Around 40 int ...
De nombreux pays présents lors de cette première journée se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.Image: sda
Après le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris durant le mandat de Donald Trump, cette réunion organisée par le nouveau président américain doit marquer le réengagement de la première puissance mondiale dans la lutte contre le dérèglement climatique.
23.04.2021, 02:1223.04.2021, 08:23
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Le président américain, Joe Biden, a invité 40 dirigeants mondiaux à un sommet sur le climat en visioconférence, jeudi 22 et vendredi 23 avril. Sont notamment présents le président chinois Xi Jinping, son homologue russe Vladimir Poutine et le Pape François. Cette réunion de deux jours doit marquer le retour de Washington en première ligne dans la lutte contre le changement climatique.

L’entente de la Chine et des États-Unis est cruciale pour la réussite des efforts internationaux, et les deux puissances rivales semblent décidées à mettre provisoirement leurs divergences de côté pour collaborer plus activement sur le climat.

Elles se sont engagées samedi à coopérer
sur le changement climatique, à l’issue d’une visite à Shanghai de l’émissaire américain John Kerry, qui y a jugé suicidaire toute absence de collaboration.

Joe Biden s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis de moitié d’ici à 2030

Dès l’ouverture de cette réunion virtuelle Biden annonce la couleur. Il promet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de son pays de 50 % à 52 % d’ici à 2030 par rapport à 2005. Le double de l’ancien engagement de Washington, de – 26 % à - 28 % à l’horizon 2025.

Emmanuel Macron a salué le «choix historique» de Joe Biden et a demandé d’«accélérer sur la mise en œuvre des engagements de l’horizon 2030».

«Puisque le débat n’existe pas et que le niveau de sensibilisation est ridiculement bas, vous contribuez en toute impunité à la destruction de l’environnement.»
Greta Thunberg

Néanmoins, Biden est attendu au tournant: avant de faire pression sur les autres pollueurs mondiaux afin qu’ils accélèrent la lutte contre le réchauffement, il doit rassurer quant à l’inconstance de son pays en la matière. La diplomatie chinoise avait raillé la semaine dernière «un mauvais élève qui revient sur les bancs de l’école après avoir séché les cours».

Egalement en froid avec les Américains, Vladimir Poutine a rappelé, sans toutefois donner de chiffres, son ambition de «limiter considérablement les émissions de la Russie d’ici à 2050». Il a aussi souligné que les émissions actuelles de son pays étaient de 1,6 milliard de tonnes de CO2, contre 3,1 milliards de tonnes de CO2 en 1990, soit moitié moins.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, va s’engager à réduire les émissions de CO2 de 40% à 45% d’ici à 2030

Yoshihide Suga a annoncé que le Japon allait les réduire de 46% à l’horizon 2030 par rapport à 2013, contre un objectif précédent de 26%.

L’Union européenne vise une réduction de 55% de ses émissions d’ici à 2030

Même le président brésilien, Jair Bolsonaro, proche de Donald Trump mais moins de Joe Biden, a annoncé que son pays visait désormais la neutralité carbone à l’horizon 2050. Dix années plus tôt que l’objectif précédemment annoncé. Il s’est par ailleurs engagé à «éliminer la déforestation illégale au Brésil d’ici à 2030». Une première journée prometteuse... (ga)

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