Les premiers essais cliniques d'injection du vaccin sur des enfants âgés de moins de douze ans, pour les produits Pfizer-Biontech et Moderna, ont débuté. Mais injecter le vaccin à des enfants pose un certain nombre de questions. La publication scientifique Nature rapporte cinq d'entre elles soulevées par des scientifiques. Les voici:
Il est scientifiquement prouvé que le vaccin bloque la transmission du Sars-Cov-2. Pour cette raison, la vaccination des enfants pourrait avoir un impact bénéfique contre la diffusion du virus auprès d'une communauté plus élargie.
Les essais cliniques sur les enfants de moins de douze ans seront, d'une certaine manière, une reproduction des premiers tests cliniques sur les adultes. Les premiers à subir les tests seront les plus âgés du groupe, puis viendront les autres jusqu'aux plus petits, des bébés âgés de six mois. Ils recevront tous un dosage différent, afin de déterminer celui qui provoquera les meilleures réactions immunitaires.
Le système immunitaire des enfants déborde de cellules qui n'ont pas encore été affectées par des agents pathogènes. Les premiers essais ont démontré que les jeunes de 12 à 15 ans, ayant reçu deux doses de Pfizer-Biontech, ont développé des anticorps plus élevés que ceux âgés de 16 à 25 ans. La réponse immunitaire de ces enfants signifie donc qu'ils pourraient être moins sujets à de la fièvre après la vaccination. Ces réactions montrent une différence par rapport à celles déjà observées auprès des adultes.
Contrairement aux tests sur des adultes, qui rassemblaient des milliers de personnes, ici, les chercheurs se contentent d'un millier d'enfants. Comment mesurer l'impact du vaccin? En observant, avant tout, les marqueurs immunitaires de ces derniers après leur vaccination.
Autrement dit: l'organisme a-t-il développé un mécanisme de défense? Les essais effectués par les deux fabricants, Moderna et Pfizer-Biontech, ont justement utilisé ces marqueurs pour évaluer l'efficacité des vaccins sur ce groupe.
La sûreté du vaccin est évidemment l'élément prioritaire pour les chercheurs. Un suivi de chaque enfant est primordial, après chaque injection de dose. Si les scientifiques détectent la moindre interférence pendant les tests, l'essai clinique est immédiatement suspendu. L'un des points importants vise à savoir si le vaccin développe, par exemple, une version plus grave de la maladie chez les vaccinés qui devraient, par malchance, attraper le Covid. (jch)